Mon aventure héroïque a commencé à 10h30 jeudi matin, quand je
me suis rendue compte que j’étais un peu grave à la bourre rapport à ce que ma
valise était pas finie, qu’il me restait à imprimer mon boarding pass, et que
l’aéroport c’est pas la porte à côté. Au terme d’une série d’efforts surhumains
accomplis avec une paire de chaussures neuves (=douloureuses), je suis arrivée
à l’aéroport à midi, en AVANCE donc. J’enregistre ma valise, puis je vais à la porte d’embarquement, après
avoir mangé des chips (breaking news quoi). Et voilà pas qu’on nous annonce que l’un
des membres de l’équipage est malade et que du coup il leur faut 20 volontaires
pour prendre le vol suivant. Comme j’ai 7h d’attente à Francfort, j’aurais pu
me porter volontaire. Mais comme je ne suis pas de nature généreuse j’ai laissé
d’autres gens se dévouer. Mais tout le
monde pensait comme moi, du coup les hôtesses ont commencé à flipper et ont
dévoilé qu’une compensation serait donnée à ceux qui se porteraient
volontaires. Tout à coup, j’étais volontaire. Le prochain vol étant à 18h30,
j’avais moins d’une heure à Francfort (aka l’aéroport le plus géant du monde et
de l’univers) pour attraper ma connexion vers Istanbul, mais 250 euros le
sprint, ça me va.
On ressort ma valise de l’avion, on me donne un voucher à récupérer en cash au comptoir Lufthansa (au passage :
Lufthansa = MEILLEURE COMPAGNIE AÉRIENNE AU MONDE, en gros) + 10 euros de bons
d’achat pour manger dans l’aéroport + un accès au Business Lounge + un nouveau
billet. J’ai commencé par me taper la salade du siècle chez Eat. (où je ne vais
jamais parce que 7 euros la salade faut pas déconner) puis je me suis dit que
j’allais tester le Business Lounge pour rire. ET ALORS LA MES AMIS ! Non
mais la BLAGUE. Limite les chiottes elles étaient en marbre quoi. Un espace GÉANT avec les vues sur les endroits les moins moches du coin (les montagnes et
non les pistes, donc), des canapés moelleux, des écrans plats avec plein de
chaines trop coules (j’imagine, j’ai pas essayé), PLEIN D’HOMMES D’AFFAIRE EN ÉTAT D’EBRIETE
(oui, parce qu’il y avait aussi buffet et alcool à volonté), ET un genre de
soubrette qui venait nous demander si ça allait et ramasser nos ordures. Sympa
quoi. Dommage que j’aie été super stressée à cause de mon vol, ce qui m’a
empêché d’apprécier ce joyau de l’ère moderne à sa juste valeur. Parce que
mon avion a été annoncé avec 15min de retard. Ce qui signifiait moins de 30min
pour pécho mon vol à Frankfurt, ce qui signifie LA MORT. Parce que EN PLUS à Francfort, ils arrêtent VRAIMENT l’enregistrement 30min avant le décollage,
parce qu’il y a un couvre-feu à 23h et que ça rigole pas avec les couvre-feux,
les Allemands. Ihih. Roooh. Bref.
J’ai sprinté, j’ai eu mon vol, un Allemand a dit « oh
these French people » à une collègue à cause de moi, et je me suis
retrouvée assise à coté d’un gros indien (c’est ma malédiction, à CHAQUE FOIS
que je prends l’avion j’ai le droit au gros indien qui commande du curry, c’est
la vie).
Arrivée à Atatürk (lol)(big dédicace à Martine, qui ne lit
pas ce blog) les formalités douanières furent absolument ahurissantes (genre
les douaniers qui écoutent de la musique locale en regardant la télé, les pieds
sur une chaise, avec un agent chargé de faire passer en priorité les gens qui
ont l’air sympa (pas moi)). Le début du culture shock.
Bref, je fais la queue longtemps, et puis je vais récupérer
ma valise. Dans mes rêves. PAS DE VALISE ! La première réflexion que je me
fais c’est que j’aurais vraiment dû mettre un slip dans mon sac à main, plutôt
que l’intégrale de Sartre et Beauvoir. Je demande à un mec qui me dit
« please office, office » et me montre un bureau dans lequel j’entre, une dame arrive et me jure sur ma
tête de sa mère que ma valise va arriver (lol donc), en faisant genre la meuf
sympa et genre « les valises arrivent toujours » alors que bon SOYONS HONNÊTES, NOUS SOMMES EN TURQUIE ! (#préjugéfondé)(#pirequelespagne)(#caveutdirebeaucoup)
Elle me demande dans quel hotel je dors, je lui réponds que je sais pas, mais
que je vais appeler mon amie. QUI NE RÉPOND PAS, HEIN MARIE.
ALORS QU’IL N’ÉTAIT QUE 3 HEURES DU MAT, SALE INGRATE. Bon après Marie a
répondu à mon SMS, en m’informant donc que l’auberge s’appelait « Istanbul Hostel ». Ce que je dis à la meuf, qui me prend pour une demeurée.
Normal en même temps. Bref, 3h plus tard j’ai réussi à lui donner un numéro de
téléphone valide qu’elle recopie extrêmement mal, ainsi que l’adresse d’une auberge où on a même pas de réservation.
Après j’ai dormi sur un banc au milieu d’un groupe d’hommes
qui me fixaient du regard, ce qui ne m’a pas empêché de roupiller comme un bébé
parce que fuck off, j’étais fatiguée. Et puis j’avais la chance de ne pas avoir
à surveiller ma valise ! Vers 8h quand Marie est arrivée, j’avais déjà
fait le deuil de mon t-shirt préféré, mais pas de mon vieux pull h&m,
j’avais fait la liste de mes possessions (= un porte-feuille, 3 bouquins, un
ordinateur déchargé, un portable déchargé, un appareil photo, une banane)(Alors
oui d’ailleurs, on m’a VOLE ma banane pendant que je dormais !!!!)(Welcome
to Turkey)
Ensuiiiiiite Marie est arrivée avec des chaussettes en rab
(=messie), on a pris le métro, puis le tram (premier contact intime avec le
turc viril)(pléonasme, surtout l’odeur)(c’est même pas vrai mais j’avais envie
de le dire).
Notre guide pour la journée |
On est allées à l’auberge et alors LA autant vous
dire que le quartier est pas moche. Les autochtones y ont construit des
mosquées à tour de bras, et puis c’est pas de la demi-mosquée hein, c’est de la
mosquée balèze. Balèze genre « OH MY GOD MAIS WHY ? ». Et puis
aussi, pourquoi mettre qu’un minaret quand on peut en mettre SIX D’UN
COUP ? Allez hop, on est pas aux pièces ! L’auberge est INTÉRESSANTE.
Genre le mec commence par nous faire une ristourne parce que Marie est trop sa
pote (et qu’elle parle trop bien turc, petit talent qu’elle nous avait
caché)(elle envoie carrément des SMS EN TURC, NO COMMENT). La chambre est
coule, genre chambre d’auberge normale mais en mieux un peu (parce qu’elle
n’abrite pas un sikh qui se lève au milieu de la nuit pour faire des ablutions,
probablement). Les murs sont faits de polystyrène, autant vous dire que
j’espère que personne ne vas avoir envie de fumer dans son lit. Par contre les
toilettes et les douches sont euh… enfin bref, couleur locale.
Notre rue |
Aprèèès on a bougé à Topkapi, le palais des sultans, où on a
vu leurs trônes géants, leurs diamants géants, leurs canapés géants et plein de
pièces où on nous expliquait RIEN (cf : la conf de Rennes II sur la patrimonialisation
en Turquie), et une vue à chialer sur le Bosphore. Aussi, on a mangé un simit,
un genre d’anneau de pain au sésame qui s’achète à des vendeurs ambulants. Je
suis pas certaine que la visite vaille les 20 TL que j’ai lâchés pour ça, parce
que si les bâtiments/bijoux sont super chouettes, bah rien n’est expliqué donc
on se sent un peu con. Enfin il y avait quand même des épées et des pistolets de
la taille d’une Twingo.
Une touriste asiat' de haut niveau |
Des mosaïques stylées dans Topkapi mais on sait pas c'est quoi ça représente. |
Une vue pas dégueu sur le Bosphore |
Une vue dégueu sur le Bosphore parce que Marie s'est mise devant la bâtarde |
Coucou |
Ouaaaah |
On a aussi vu une mouette qui avait une brindille dans le bec et qui s'est envolée avec !!!!!!
On est ensuite allées dans Sainte Sophie et je vais me
contenter de mettre des photos parce que j’y suis morte un peu. J’Y AI LAISSE
UN PEU DE MON ÂME QUOI.
OUAAAH |
COMMENT CEY BO |
LA VACHE |
T'AS QUOI COMME APPAREIL ? |
COUCOU |
Après on a voulu aller à la mosquée bleue, mais c’était
vendredi + l’heure de la prière, donc fermé aux touristes. On a quand même
regardé un moment les gens aller et venir, faire leurs ablutions, et tout et
tout. Et après en repartant on s’est rendu comptes que pas mal d’hommes
priaient dans la rue parce que la mosquée était blindée. Pourtant elle est
grande. Du coup j’ai une jolie photo d’une rangée de fesses . You’re welcome.
Ihihihihih |
Après on est allées à la citerne basilique Yereban c’était
un peu ouf aussi, même si on nous a rien expliqué à ce qui se passait. C’était
une citerne souterraine avec des colonnes pas moches, certaines étaient
taillées et tout, et il y avait deux têtes de Méduse de 1m sur 1m qui servaient
de pied à deux colonnes, mais l’une était à l’envers, et l’autre couchée sur le
côté, et c’était coule. Surtout parce que personne ne sait pourquoi elles ont
pas été posées droit. Et comme les Turcs ont pas l’air d’être méga au taquet en
terme d’intérêt porté à leur histoire (en dehors d’Ataturk, entendons), bah on
saura probablement jamais :D
La tête de Méduse |
Une citerne pas trop moche |
Après ça on a traversé le pont de Galata et on est passées
en Asie ! Sur le pont il y avait plein de pécheurs qui péchaient donc dans
le BOSPHORE (cherchez l’erreur), et sur le passage piétonnier du pont, il y
avait des restaurants servant du poisson. J’ose espérer que les deux activités
n’étaient pas liées. Au fond je préfère pas savoir.
Petite session pêche tranquillou pour récupérer des poissons qui brillent dans le noir / ont 4 têtes. |
En Asie on a pris un
funiculaire pour monter à la tour de Galata, puis on est allées se promener
dans Taksim, le quartier « européen », où je me suis acheté deux
robes, 3 slips, et un collant, pour compenser la perte de ma valise.
A peu près à ce moment là on a failli mourir de fatigue,
puis on s’est mollement dirigées vers l’auberge, en attrapant un Tavuk
Durum au passage
(poulet/salade/tomate/jus de citron, dans un wrap chaud, omnomnomnom), qui d'ailleurs a été réalisé dans des conditions d'hygiène plus que douteuses. Mais que diable, c'était bon. ET
VOILA. Et aussi dans notre chambre à l’auberge les autres filles étaient folles
(à 21h tout le monde ronflait).
Ps : dans le hall de l’auberge trônait ma valise.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIH !
Pps : Marie a martyrisé des animaux, comme à chaque fois qu'on voyage ensemble :
Ces photos sont absolument magnifiques. La suite ! Bisous.
Tu devrais écrire des livres contre la déprime ! tellement tu fais rire tes lecteurs !
Parfaitement parfait !